Que reste-t’ il
d’un passage sur Terre ?
Et moi,
qu’aimerais-je laisser ?
Des mots
pour expliquer une peine,
ceux qui permettent
d’en être soulagé.
Montrer comment
tisser des phrases
avec le fil de la souffrance.
Maille par maille,
fabriquer un ouvrage,
un corset trop serré
qu’il suffirait d’ôter.
J’aimerais déposer,
ancrer ici-bas,
un amour trop fort,
inconcevable,
réchappé d’un temps passé,
révolu,
mais qui évolue
sans jamais lasser.
Un sentiment
qui passe,
traverse, franchit,
survole,
transperce,
réchauffe
et vit,
puis survit
bien après
l’après.
Dans cent ans,
mille ans,
dix mille,
sans moi,
je veux
qu’il trace encore
sa route.
Intact, infaillible,
incorruptible,
imperméable aux doutes.
J’ai eu toute une vie
pour penser
ce merveilleux projet
et n’ai rien trouvé
plus beau
que laisser ici,
ce qui m’a manqué.
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Christelle Lefait (vendredi, 29 juillet 2016 12:22)
"sans désir devant et sans regret derrière sur la route du bien. " est le meilleur état d'esprit à adopter le plus possible pour traverser ce temps de vie.
Serge (mardi, 12 novembre 2019 03:19)
Jolis vers, très beau poème...